Le développement des métropoles a transformé la relation des citadins aux espaces urbains. L’apparition des foules, l’intensification du traffic, la technicisation du rapport aux objets, la multiplication des signaux lumineux et sonores marquent l’ouverture d’un champ d’expérience inédit, dominé par l’hyperstimulation des sens. Mais comment les citadins appréhendent-ils un environnement urbains toujours plus complexe?
Croisant des approches disciplinaires et théoriques différentes, le cours propose une lecture “sensitive” de la ville qui prend en consideration la façon dont les mutations de l’espace urbain affecte les façons de sentir, de percevoir et redéfinissent la nature-même de l’expérience citadine. On s’attachera particulièrement au caractère visuel puis digital de l’urbanisation, de la fin du XIXe siècle à aujourd’hui, à partir d’auteurs (W. Benjamin, S. Kracauer, Y. Citton, J. Crary) qui mettent l’accent sur le role central des images et des informations dans la transformation des catégories de la perception urbaine et qui voient les métropoles comme les laboratoires privilégiés des mutations du sensibles. Partant des analyses de G. Simmel, M. de Certeau, I. Goffman et J. Rancière), le cours interrogera les ressources dont disposent les citadins leur permettant de s’approprier les divers éléments du monde urbain pour en faire des instruments de connaissance et des outils d’action.
La bibliographie est ici indicative. D’autres références seront fournies aux étudiant.e.s qui souhaitent prolonger leurs réflexions.
Cours frontaux, frontal participatif, séminaire
Elaboration du contenu pédagogique et encadrement : Philippe Simay