Le cours propose une enquête territoriale collective dans le canton de Fribourg visant à repérer, documenter et réinventer des infrastructures « en dormance ». La bascule écologique et technologique du XXI siècle dans les secteurs de l’énergie, du tourisme, de la défense, du sport ou encore des télécommunications a radicalement transformé nos besoins infrastructurels. Témoin de ces mutations, notre territoire se retrouve habité par de nombreux objets obsolètes souvent oubliés : stations de ski désaffectées, antennes FM silencieuses, pylônes hors service, STEP hors d’usage, pipelines déconnectés, réseau de train coupés, installations militaires délaissées.
À la croisée de l’architecture et du paysage, ces infrastructures constituent un patrimoine latent qu’il s’agit d’interroger. Le cours se propose d’en explorer les potentiels de reconversion, en les mobilisant comme supports pour développer de nouvelles pratiques spatiales, durables et critiques. Comment les cartographier ? Comment les raconter ? Comment les ré-inventer ? Quelles qualités à exploiter ? Comment témoigner de la transformation de nos paysages par le prisme de ces ruines modernes ?
Le noyau de cet enseignement est la rencontre entre la pratique de projet d’architectes paysagistes et d’architectes. Il propose une immersion territoriale au travers de l’identification et l’exploration de sites qui formeront le point de départ des hypothèses de projet.
Le tout sera nourri de cours théoriques et d’exposés-conférences par des intervenant·es internes et externes. Une restitution du cours publique et ouverte sera organisée, dans un format libre à inventer ensemble, rendant compte des processus, stratégies et limites rencontrées.
Un voyage d’un week-end de visite et d’expérimentation (samedi à Zurich, dimanche sur site de projet) est prévu pour des étudiant·es désirants approfondir le travail de terrain (pas obligatoire pour l’ensemble des étudiant·es).